Personnes âgées au chômage : quelles indemnisations ?
Quelles sont les conditions d’indemnisation ?
Le débat actuel sur les pensions fait référence à l’emploi des personnes âgées en termes de prolongation de carrière, de santé au travail et de maintien dans l’emploi, mais le chômage des personnes âgées n’est pas pris en compte. Aucune mesure réelle n’a été mise en place pour favoriser le retour au travail des personnes âgées au chômage ou pour faciliter les conditions d’indemnisation lorsque ladite personne âgée se retrouve au chômage. À l’heure actuelle, plusieurs conditions sont mises en place pour permettre aux personnes âgées qui se trouvent au chômage d’être indemnisées « en attendant » leur retraite.
Ces conditions doivent être remplies par les personnes âgées si elles souhaitent bénéficier des avantages de l’aide au retour au travail (ou ARE). En premier lieu, la personne doit être involontairement au chômage. Toute démission ou départ souhaité par la personne ne lui donne droit à aucune indemnisation. Il est également nécessaire que la personne soit inscrite auprès de Pôle Emploi en tant que nouveau demandeur d’emploi.
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L’aîné doit également prouver qu’il a travaillé au moins 130 jours ou 910 heures au cours des 36 derniers mois précédant la fin de son contrat de travail. Ces conditions s’appliquent à toute personne âgée de plus de 53 ans. Enfin, pour avoir droit à une indemnisation, la personne n’a pas à avoir droit à une pension complète. Il est donc nécessaire de vérifier le nombre de trimestres acquis, en fonction de son secteur d’activité.
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Quelle est la durée des soins ?
Selon l’âge de la personne âgée au chômage, la durée des soins peut varier. En effet, si la personne perd son emploi avant l’âge de 53 ans, elle aura droit à 730 jours civils de compensation ou 24 mois s’il peut justifier 522 jours de travail. Entre 53 et 54 ans, il devra justifier 913 jours civils, soit 6 mois au total en cas de formation validée et compensée dans le cadre de l’ARE. À partir de 55 ans, le peut avoir droit à 36 mois d’indemnisation pour autant qu’il puisse justifier 783 jours travaillés. Si la personne a perdu son emploi avant le 1er novembre 2017, alors la période d’indemnisation est de 36 mois à compter de l’âge de 50 ans (conformément à la réglementation en vigueur précédemment). La période d’indemnisation ne peut pas être inférieure à 182 jours.
Attention, si vous êtes en train de recevoir une indemnisation et que vous êtes sur le point de prendre votre retraite, il est impératif que vous déposiez une demande de liquidation de votre pension auprès de vos régimes d’assurance vieillesse dans les délais impartis (c’est-à-dire environ 4 à 6 mois avant la date prévue de départ à la retraite). En effet, le versement de votre pension ne se substitue pas automatiquement à vos allocations de chômage. Si vous ne déposez pas votre dossier à temps, vous risquez de vous retrouver sans revenus pendant plusieurs mois.
Quel est le montant de l’indemnisation ?
Le montant de l’indemnité versée au le demandeur d’emploi senior est conforme à sa rémunération précédente. Ainsi, le senior peut recevoir une compensation selon deux formules (souvent, c’est la plus avantageuse qui est préférée) :
- Il peut toucher 40,4 % de son salaire journalier de référence (soit son salaire annuel brut/nombre de jours travaillés) une part fixe de 12 euros par jour
- Soit 57 % de son RJS.
En tout état de cause, son indemnité journalière ne peut être inférieure à 29,26 euros ni supérieure à 75% de son salaire journalier de référence.
Les périodes de chômage indemnisé donnent droit au demandeur d’emploi à des trimestres d’assurance ainsi qu’à des points de pension complémentaire qui lui sont accordés sur la base de son dernier salaire. En revanche, les différentes indemnités perçues ne sont pas incluses dans le calcul de la pension de retraite de base. En effet, pour calculer le montant de la retraite, nous nous basons sur le salaire annuel moyen, qui ne tient compte que des 25 meilleures années de carrière du travailleur.
Maintien des indemnités : est-ce possible ?
C’est un scénario possible, surtout si une fois la période de compensation terminée, l’aîné n’a toujours pas tous ses trimestres disponibles pour une pension complète. Pour ce faire, quelques conditions doivent être remplies : le demandeur d’emploi doit être âgé d’au moins 62 ans, avoir validé au moins 100 trimestres auprès de l’assurance vieillesse et être en train de recevoir une indemnisation (et ce depuis au moins un an).
Il doit également être en mesure de justifier au moins un an continu dans une ou plusieurs entreprises ou deux années discontinues d’adhésion au cours des 5 années précédant la fin de son contrat de travail. Ils doivent également être en mesure de prouver qu’ils sont affiliés à l’assurance-chômage depuis au moins 12 ans.
Un salarié qui perd son emploi à 59 ans aura droit à une indemnisation jusqu’à l’ouverture de ses droits à pension complets, ce qui n’est pas le cas s’il n’a que 58 ans d’âge.
À 58 ans, il peut néanmoins réclamer une allocation spécifique de solidarité (SSA) de plus de 510 euros par mois s’il peut justifier d’avoir exercé un emploi pendant au moins 5 ans au cours des 10 dernières années. Cette aide peut être combinée à une aide au logement. Si le demandeur d’emploi ne peut justifier 5 années d’activité et qu’il se retrouve au chômage, alors le RSA (revenu de solidarité active) lui est proposé, soit une aide de 550 euros par mois, en moyenne.